LAKOU MIZIK – Wa Di Yo Lakou Mizik, le son de la musique roots haïtienne

LAKOU MIZIK – Wa Di Yo Lakou Mizik, le son de la musique roots haïtienne

« Nous avons presque tout perdu, mais notre culture est intacte »– Steeve Valcourt, Lakou Mizik

Une communauté est toujours mise à rude épreuve lors d’un conflit ou d’une catastrophe. Le tremblement de terre du 12 Janvier 2010 qui a frappé Haïti a choqué le pays ainsi que le reste du monde qui a regardé avec horreur les images apocalyptiques de la catastrophe, images qui ont dominé l’actualité internationale pendant des mois. Durant les heures les plus sombres de ce cataclysme, la musique fut l’un des rares réconforts pour la population haïtienne. Chants vaudou, ballades gospel et chansons folkloriques ont apporté du baume au cœur de la population malgré l’écrasant désespoir qui prédominait. La musique, comme souvent dans l’histoire alambiquée du pays, a apaisé, inspiré, guéri et rassemblé le peuple haïtien.

Dans le sillage de cette tragédie sans précédent, est apparu le groupe Lakou Mizik. Un groupe qui se compose de musiciens venant de générations, de religions et de styles musicaux diverses. Le titre de l’album qui sur le label Cumbancha Wa Di Yo (Nou La Toujou) – « Dites leurs que nous sommes toujours là! » sonne comme un message vibrant.

Chacun des neuf membres de Lakou Mizik a une histoire singulière: Comme Jonas Atis, jeune poète qui a survécu au naufrage d’un ferry ayant coûté la vie à 1500; Ou Nadine Remi, chanteuse d’église dont la maison a été détruite dans le tremblement de terre et dont la foi chrétienne l’a amenée à résister en chantant des chants vodou; il y a aussi le doyen du groupe, chanteur de mizik rasin (la traduction créole de « musique racine »), dont la connaissance profonde des rythmes vodou fait de lui un encyclopédie vivante de la culture haïtienne; enfin Steeve Valcourt le guitariste et chanteur cherchant sa propre voie dans l’ombre d’un père célèbre et célébré (Boulo Valcourt) pour créer son propre héritage musical. Tous les membres de Lakou Mizik se sont réunis pour honorer la culture haïtienne et communiquer un message de fierté, de force et d’espoir à leurs compatriotes et au reste du monde.

L’idée du groupe est née une nuit chaude de novembre à Port-au-Prince dans le studio de Steeve Valcourt. Encore sous le choc du tremblement de terre, d’une épidémie de choléra et d’une crise politique telle que l’aéroport international avait du être ferme, Valcourt a eu l’idée du groupe avec deux comparses, le chanteur Jonas Attis et producteur américain Zach Niles. L’idée était simple : donner à Haïti une forte dose de musique et de culture haïtienne comme antidote au désespoir ambiant.

Zach Niles, le producteur du documentaire sur le groupe Sierra Leone’s Refugee All Stars était venu s’installer en Haïti pour explorer les façons dont la musique peut aider une société à s’autonomiser. Ensemble ils ont patiemment assemblés une dream team composée des meilleurs artistes : des chanteurs, des musiciens de rara (la musique de rue jouée pendant les festivals de Pâques), des percussionnistes, des guitaristes ainsi qu’un accordéoniste.

Apres s’être fait la main sur scène au cours de nombreux concerts incandescents mélangeant l’esprit soul tendance gospel, la ferveur sociale d’un meeting politique et l’ivresse des rituels vodou, le groupe s’est bâti un solide base de fans dans le pays. L’étape naturelle après cette mise en jambe était ensuite d’entrer en studio, a l’Artiste Institute à Jacmel, qui abrite un nouveau studio d’enregistrement et une école de musique construite par la fondation We Are The World afin aider à développer une industrie musicale à Haïti.

Deux producteurs ont rejoint l’équipe pour aider à la création de ce premier album: le producteur canadien Chris Velan, qui a produit deux albums de Sierra Leone’s Refugee All Stars, et le producteur britannique Iestyn Polson, qui a travaillé avec notamment David Gray, David Bowie et Patti Smith.

Le résultat : Wa Di Yo, un album qui invoque des influences africaines, Caribéennes et nord-américaines en les mêlant a la musique haïtienne, aux rythmes vodou et a la ferveur des chants pour en faire un mix 100% haïtien.

En créole haïtien Lakou revêt des significations multiples. Il peut vouloir dire la cour, un lieu de rassemblement où les gens viennent pour chanter et danser, débattre ou partager un repas. il signifie aussi maison, « d’où vous venez », un endroit qui en Haïti est rempli des esprits des ancêtres qui y sont nés. Chaque branche de la religion vodou a son lieu saint propre, appelé lakou, où les praticiens peuvent se réunir à l’ombre d’un arbre Mapou sacré.

Avec Wa Di Yo, Lakou Mizik invite les auditeurs à se joindre à eux dans leur lakou, afin de partager la richesse historique, la complexité et le caractère émotionnel du peuple haïtien.

Demandes d’entrevues, dossier et matériel de presse :
Philippe Georgiades / Communications Coup Sûr / 514-458-2083 / philippe.g@sympatico.ca

Informations complementaires sur le groupe (en anglais):
http://www.cumbancha.com/lakou-mizik-biography-eng/

Liens Lakou Mizik:
WEBSITE: www.lakoumizik.com/ SOCIAL: www.facebook.com/LakouMizik
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